jeudi 31 janvier 2019

Lectures: Paco Yunque




En à peine quelques vingt pages, le grand écrivain et poète péruvien Cesar Vallejo réussit à rendre compte au lecteur de la vie d’un enfant de la campagne qui arrive dans cet étrange lieu où les enfants sont enfermés dans une pièce, en face d’un tableau, avec les fenêtres hautes pour éviter toute distraction et assurer, comme beaucoup le croient, l’apprentissage.
“Paco était aussi déconcerté parce qu’à la campagne, il n’entendait jamais autant de voix s’exprimer en meme temps. A la campagne, une première personne parlait d’abord, puis une autre , puis une autre et encore une autre”.
Comment ce lieu peut assourdir les enfants qui sont nés et ont grandi face à la montagne, semant à la ferme, jouant autor des arbres ou s’occupant des cochons d’inde, des poules, des moutons ; regardant les nuages, et s’occupant des puquios (réseaux d’irrigation ancestraux).  
Quelle désolation peuvent ressentir les enfants quand ils sont soumis à des moqueries et mauvais traitements par d’autres enfants de leur âge parce qu’ils sont fils de riches, propriétaires d’haciendas, puissants ou citadins abusifs.
“Yunque ne dit rien, Monsieur, parce que Huberto Grieve le bat, parce qu’il  est son garçon et vit dans sa maison.
Et il faut s’indigner des abus, des injustices et exclusions. Parce que personne n’est plus que personne et l’école ne pourrait et ne devrait être cet endroit où la moquerie et la peur dominent partout.
L’école ne devrait pas être un lieu de réclusion et d’invisibilité des plus humbles, des plus bienveillants, des plus dignes. L’école, en plus d’être la campagne même, doit naître d’elle: apprendre de et avec la Nature, la première maîtresse que nous avons tous.




 

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