Fin 2016, notre ami et conseiller exécutif du Réseau, Alfredo Mires Ortiz, était
invité à la ville colombienne de Medellin pour donner une conférence magistrale
lors du lancement du Plan Citoyen de Lecture, écriture et oralité. Nous avons
aujourd’hui envie de partager cette conférence intitulée : “La Terre conte :
Oralité, lecture et écriture en territoire communautaire”.
(n.d.t: en castillan, il y a un jeu de mot avec l’utilisation de “cuenta”: la
terre “compte” et la terre “conte”)
Alfredo a partagé différents thèmes qui se sont regroupés sous les axes
suivants : La sensation et la parole ; le désaccord sanglant ; Ecriture ou la
coagulation des voix ; Lire: perceptions et descriptions ; Oralités,
territoires et recherches ; et En allant.
On peut voir la vidéo de la
conférence – réalisée par le Groupe Didactique et Nouvelles Technologies – par
ici: https://www.youtube.com/watch?v=2S4-sOpC4b0
La vidéo inclut la discussion qui s’est déroulée après la conférence.
On peut aussi lire la transcription en suivant ce lien: https://aprendeenlinea.udea.edu.co/revistas/index.php/RIB/article/viewFile/326825/20784096
Ci-dessous quelques citations lumineuses d’Alfredo:
“Nous sommes aussi en train de perdre la capacité de nous
lire nous mêmes. Heureusement, les fourmis ne vont pas à l’école: pour
apprendre, il faut guetter et s’étonner en permanence. La terre ne ménage pas
ses efforts pour enseigner. Il n’y a pas d’autre chemins que cette jonction,
généreuse et fertile, de tous avec tout, entre tous, pour tout. Dans ce pays,
ceux qui se souviennent le plus sont les plus oubliés.”
“...Peut-être que le problème n’est pas que la
chosification du monde soit dans le fondement des discours hégémoniques, sinon
le niveau d’assimilation que les personnes et les communautés ont de ce concept
et leurs pratiques prédatrices conséquentes”
“Il se passe que savoir lire et écrire ne nous transforme
pas en lecteurs et écrivains. En ce sens, l’école alphabétise mais ne culturise
pas.”
“Pendant longtemps la vérité sur notre histoire est
arrivée déformée. Et du coup nous subissons les cauchemars de ceux qui n’ont
pas de rêves. Nous ne devons pas aspirer aux prospérités sombres quand la fortune
de ce continent est dans son sol et son peuple. Nous n’avons pas à aspirer à des décadences ankylosées
si nous sommes héritiers de la fortune de notre propre chemin, avec notre joie
authentique, dans notre terre légitime.”
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