Ce fut comme une cérémonie d'adieu: vendredi, alors que nous présentions la nouvelle édition de « Los ojos de Gabi » (les yeux de Gabi), le témoignage de notre collègue Alfredo Mires à partir du regard de Gabi, une jeune paysanne aux prises avec une paralysie cérébrale, sa famille essayait de nous contacter pour nous faire savoir que Gabi était décédée.
Une douleur énorme nous abattit. Encore plus en raison des tensions que nous vivons à Cajamarca, par l'épée de Damoclès de la dégradation de l'environnement.
Un ange comme Gabi, à bien des égards, représente la réalité des enfants issus du milieu rural dont les lendemains sont en jeu ; et nous ne pouvons pas nous donner le luxe d’abandonner la lutte.
Gabi aurait voulu que nous
célébrions la vie, mais comme son départ nous attriste.
