Je suis Lino Gálvez Blanco, de la
communauté El Ahijadero, dans le district de Bambamarca, province de Hualgayoc.
J’ai connu les Bibliothèques Rurales il y a 28 ans,
même si cela n’a pas été continu ; j’étais un moment bibliothécaire et après je
suis devenu coordinateur.
Pour moi, la lecture est un apprentissage, le pouvoir
de s’auto éduquer, de s’informer, se former et connaître notre réalité, ce que
nous vivons, tout comme connaître la littérature.
Avoir des livres dans la bibliothèque ou accéder à la
bibliothèque c’est aussi se forger, se valoriser, se former. Cela donne
l’énergie d’un bon comportement, pour soi-même. C’est
aussi valoriser la littérature et être ensemble avec les livres.
Dans l’actualité, il y a une méconnaissance de la
lecture, aussi bien des anciens que des jeunes. La télévision et le téléphone
portable ont pris le dessus et enlèvent beaucoup de temps. Pour les étudiants dans les écoles et collèges
il y a des livres, mais la littérature culturelle, ou communale c’est autre
chose. Les livres des devoirs sont les livres de l’Etat pour résoudre un thème,
selon eux. Mais c’est autre chose que l’expérience de la littérature andine.
Le défi serait d’arriver à toucher les communautés et
aussi les institutions éducatives, parler à la jeunesse pour qu’ils lisent sur
notre propre réalité, à ceux qui ont écrit sur la nature andine, nos coutumes,
nos communautés en premier lieu.

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